Port Shinra

Première cité à tomber sous la coupe de la Shinra lors de la guerre pour le Wutaï, celle-ci est restée aux mains de la multinationale même après la signature de l'armistice. Autrefois symbole des traditions du continent, avec ses temples, dojos et vieilles bâtisses, les paysages sont désormais parasités par le bitume et l'acier apportés par la Shinra. Sous couvert de « modernité », l'entreprise impose sa vision du monde aux habitants : un monde extrêmement dépendant des technologies, et de l'énergie mako. Donc dépendant de la Shinra. Port Shinra se trouve être l'incarnation parfaite de ce conflit idéologique. D'un quartier à l'autre, on a l'impression de plonger dans des univers complètement différents. Et quelque part, ils le sont.

• On appelle également la ville « Les portes du Wutaï ».
  
• L'économie de Port Shinra repose exclusivement sur le commerce.
  
• La cité est connue pour ses courtisanes et ses maisons de plaisir.
  
• Un mouvement résistant existerait dans les bas-fonds de la ville.
  
• Les niveaux de vie y sont très disparates.
  

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Port Shinra, anciennement appelée Genkan, était à l'origine une base militaire. Tout au long du 14e siècle, le Royaume de l'Ouest essaya à maintes reprises d'envahir le Wutaï. Pour pouvoir surveiller la baie séparant les deux continents, le Wusheng décida de faire construire une forteresse en bord de mer. Celle-ci était dirigée par un général, aussi appelé shogun. Suite à cela, plus aucune troupe royaliste ne parvint à poser pied sur les berges du Wutaï. Les conflits internes du Royaume y étaient également pour quelque chose, mais la légende s'abstenait bien d'en parler, sans surprise.

Avec la fin des hostilités, le fort perdait, en toute logique, son utilité. Mais plutôt que d'abandonner ce lieu emblématique, le shogun décida d'en faire quelque chose : un lieu incontournable pour tout échange avec les autres nations de ce monde. Dès lors, presque tous les produits importés et exportés par le Wutaï passaient par là. Une somptueuse ville s'éleva bientôt autour de la forteresse, devenant ainsi l'un des plus grands centres urbains du continent, après les capitales du Wutaï et Naga. L'âge d'or de la cité continua pendant des siècles et des siècles. Mais aussitôt la guerre retrouvée, tout s'écroulait.

En l'an 1994, la Shinra déclarait la guerre au Wutaï. La première cité assiégée fût Genkan, et face à la flotte de guerre de la multinationale, elle dut bien vite rendre les armes. Renommée Port Shinra, la ville devint le point de départ de toutes les incursions de la milice et du SOLDAT à l'intérieur des terres. La région fût officiellement cédé à la Shinra suite aux traités inégaux imposés au Wusheng, et depuis l'entreprise essayait par tous les moyens de la rendre à son image. Les tensions restaient extrêmement vives, au détour de chaque rue, et si la guerre reprenait, elle reprendrait en premier ici...



Avant son occupation, la cité était aux mains d'un des cinq grands clans du Wutaï. Elle est désormais dirigée par un préfet, nommé expressément par la Shinra. Son autorité se limite aux zones militarisées, notamment le port et les beaux quartiers. Partout ailleurs, les organisations rebelles et mafieuses font la loi. La Trinité est la plus connue d'entre elles, et mène la danse dans les bas-fonds. Leur protection se fait pourtant, souvent, au prix du sang.



La musique, la danse et la mode ont toujours été des disciplines de la plus haute importance au sein de la cité. Les courtisanes en sont le fer de lance, subjuguent par leur beauté, leurs atours et leurs talents. Depuis l'arrivée de la Shinra, leur réputation est pourtant salie : on les essentialise parfois à l'art de faire soupirer, qu'elles pratiquent au même titre que tout le reste.

Faisant office de porte d'entrée du Wutaï, des produits illicites transitent, sans surprise, aussi par ici. Plusieurs mafias ont ainsi élu résidence à Port Shinra, et ce depuis des décennies. Avec l'installation de la multinationale dans leur ville, les trois plus grandes mafias se sont rassemblées sous l'ombrelle de "La Trinité". Une manière de contrer ce nouveau pouvoir osant mettre le nez dans leurs affaires. Si quelque chose est illégal, ça passe par eux.

Tous les ans en octobre, un festival pour honorer la mémoire des défunts se tient à Port Shinra. Les habitants construisent des lanternes en papier, et les déposent sur les rivages de la cité à minuit pile. La mer cerclant la ville s'illumine alors de mille et feux, et offre un spectacle féerique aux éventuels touristes. L'arrivée de la Shinra n'a pas mis fin à cette si belle tradition.

Les duels tiennent une place importante dans la culture de Port Shinra. Le membre du Wusheng de cette région était autrefois sélectionné à l'issue d'un tournoi. Il est d'usage que certains différents se règlent par les armes, bien que tout combat officiel soit dans l'obligation de suivre certaines règles, notamment l'interdiction de porter le coup de grâce. Le Colisée, en centre-ville, est le lieu privilégié pour tous ces duels, importants ou non.



Officiellement, Port Shinra est affiliée à la multinationale. Elle dépend du groupe à de nombreux égards, notamment sur la technologie et l'électricité. Mais de fait, l'autorité de la Shinra ne s'impose que dans certains quartiers. De nombreuses parties de la cité restent sous la coupe de la Trinité, voir des organisations révolutionnaires, fidèles au Wusheng. L'ordre établi n'est alors qu'une façade, et au moindre faux pas, tout s'écroulerait.